00:55 : L’indicateur VHT est il biaisĂ© ?
05:22 : Comment évaluer la charge ?
07:00 : Anticiper le nombre de client et le besoin de conseil
11:00 : Conclusion
Dans le deuxiĂšme Ă©pisode de la sĂ©rie spĂ©ciale du podcast En toute simplicitĂ©, les experts Xavier Kelma, Manager Expert GTA chez AlthĂ©a, et Geoffroy dâArgenlieu, PrĂ©sident et co-fondateur de Timeskipper, nous plongent au cĆur dâun indicateur bien connu des directions opĂ©rationnelles : la VHT (Valeur Horaire de Travail), ou chiffre dâaffaires par heure travaillĂ©e.
Un indicateur en apparence simple⊠mais souvent mal interprété.
La VHT : un indicateur biaisé ?
Premier constat : la VHT peut ĂȘtre biaisĂ©e si elle est utilisĂ©e seule. Comme le souligne Geoffroy dâArgenlieu, « dans des pĂ©riodes dâinflation, le chiffre dâaffaires augmente mĂ©caniquement alors que le volume de travail reste stable ». En dâautres termes, une amĂ©lioration apparente de la VHT peut masquer une stagnation â voire une dĂ©tĂ©rioration â de la performance rĂ©elle.
Autre biais identifiĂ© : lâinfluence des volumes et du pricing. Xavier Kelma rappelle que « vendre un produit plus cher ne nĂ©cessite pas forcĂ©ment plus de travail ». Or, la VHT peut donner une illusion de productivitĂ© accrue sans changement rĂ©el dans les efforts opĂ©rationnels.
Prévoir la charge : au-delà de la donnée brute
Dans lâĂ©valuation de la charge de travail, sâappuyer uniquement sur les donnĂ©es de chiffre dâaffaires est risquĂ©. Par exemple, deux clients peuvent gĂ©nĂ©rer un chiffre dâaffaires Ă©quivalent, mais lâun aura demandĂ© du conseil, lâautre non. La charge humaine, elle, varie fortement.
Câest pourquoi les experts recommandent de prendre en compte des mĂ©triques qualitatives : temps de contact, typologie des produits, besoin en conseil. « On parle de data depuis tout Ă lâheure sans le dire », observe Xavier Kelma. « La question, câest : Ă quel moment on sâarrĂȘte ? »
Lâenjeu : un Ă©quilibre entre prĂ©vision, pilotage et rĂ©alitĂ© terrain
La force du binĂŽme Workforce Management / Pilotage dâactivitĂ©s rĂ©side dans sa capacitĂ© Ă relier lâanalyse fine des donnĂ©es Ă la rĂ©alitĂ© du terrain. Les outils permettent une prĂ©vision Ă 90 % de fiabilitĂ© â ce qui est dĂ©jĂ excellent â mais lâagilitĂ© managĂ©riale reste clĂ© pour absorber les 10 % restants dâincertitude.
Enfin, Xavier Kelma le rĂ©sume bien : « La seule chose qui ne change pas, ce sont les actions Ă mener pour rĂ©aliser un chiffre dâaffaires. » Une constante dans un environnement en perpĂ©tuelle Ă©volution.